Elke Sleurs invitée à ne pas oublier les femmes dans les débats sur les métiers pénibles.
Plusieurs associations emmenées par les Femmes cdH ont rencontré lundi après-midi Elke Sleurs, la secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances, pour lui demander d’intégrer la dimension du genre dans les discussions sur les pensions. « Mme Sleurs s’est engagée à relayer nos revendications auprès du ministre des Pensions Daniel Bacquelaine », a rapporté Dorothée Klein, la présidente des Femmes cdH.
Outre les Femmes cdH, étaient également présentes à la réunion les associations Synergie Wallonie pour l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que JUMP. Le Conseil wallon pour l’égalité des hommes et des femmes ainsi que le Conseil des femmes francophones de Belgique y ont aussi apporté leur soutien. Toutes ces associations craignent que les métiers où les femmes sont sur-représentées échappent à la liste des métiers pénibles en cours de constitution. Cette liste doit permettre d’identifier quels travailleurs auront le droit de partir plus tôt à la pension. Or, la reconnaissance actuelle des métiers lourds et des maladies professionnelles concerne essentiellement des métiers physiques et masculins. Pourtant, beaucoup d’aides ménagères, familiales, soignantes ou encore les éducatrices dans les institutions réduisent spontanément leur temps de travail parce qu’elles « ne tiennent pas le coup », déplorent les initiatrices de la rencontre. Elles appellent les autorités à tenir compte de la charge psychosociale ainsi que de l’accumulation des conditions de travail inadaptées au bien-être. « Mais d’abord, il faudrait des statistiques genrées sur la base des listes qui circulent actuellement », a aussi plaidé Dorothée Klein. Elke Sleurs a fait savoir qu’elle n’avait pas le budget pour commander une nouvelle étude mais qu’elle allait voir du côté des universités et institutions si des chiffres étaient déjà disponibles, selon Mme Klein. Elke Sleurs a aussi tenu à rassurer en soulignant que les critères déjà définis prenaient en compte le travail de nuit ou les métiers stressants, ce qui permet d’inclure des métiers souvent féminins comme celui d’infirmière. Les associations vont continuer à sensibiliser les partenaires sociaux ainsi que les différentes autorités compétentes, a conclu la présidente des Femmes cdH.